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30 juillet 2018 Olivia

Méthodes de contraception hormonale

La contraception hormonale regroupe plusieurs dispositifs ayant pour but d’éviter une grossesse. Comment fonctionnent ces méthodes ? Quels sont leurs avantages et leurs inconvénients ?

Sept femmes sur dix ont choisi une des méthodes de contraception hormonale

En 2016, l’Institut National de Prévention et d'Éducation pour la Santé (INPES) dévoile un baromètre des différents dispositifs hormonaux. Il s’appuie sur une étude basée sur 4315 femmes âgées de 15 à 49 ans, ayant eu un rapport sexuel au cours des 12 derniers mois, et ne souhaitant pas tomber enceinte. Dans ce rapport, j'ai découvert que 7 femmes sur 10 sont sous contraceptif, et sans surprise la pilule reste le moyen le plus utilisé, même si son emploi recule, notamment chez les 20 à 24 ans.

Les différentes méthodes de contraception hormonale

La pilule, la méthode de contraception hormonale la plus utilisée

Cette contraception orale hormonale existe sous des compositions différentes. Les pilules mini-dosées associent des œstrogènes et des progestatifs, elles sont aussi appelées oestroprogestatives, ou combinées. Les pilules micro-dosées dites aussi progestatives contiennent uniquement du progestatif. Toutes sont proposées sous plusieurs dosages. Les hormones qu’elles utilisent sont naturellement présentes à certains moments du cycle. Sous pilule, ce sont des hormones de synthèses qui sont administrées à l’organisme de manière régulière. L’académie de médecine recommande aux femmes de plus de 35 à 40 de limiter les contraceptifs oestroprogestatifs, afin de réduire le risque de thrombose ; création d’un caillot de sang bouchant une veine ou une artère pouvant menée à un accident vasculaire cérébral, ou à une embolie pulmonaire.

Les pilules mini-dosées et micro-dosées ont pour action de :

  • bloquer l’ovulation
  • modifier la glaire cervicale pour nuire aux déplacements des spermatozoïdes
  • d’altérer la muqueuse utérine, appelée endomètre, pour éviter l’implantation d’un embryon

Leurs avantages sont :

  • une spontanéité dans les rapports sexuels
  • une prise en charge de 65 % par la sécurité sociale de certaines marques
  • l’impression que le cycle menstruel parfait de 28 jours existe avec l’apparition de fausses règles au bout 21 jours (uniquement pour les plaquettes de 21 comprimés)


Leurs inconvénients sont :

  • une hausse possible du poids
  • de l’acné
  • la prise doit être régulière pour être efficace
  • les pilules sont contre-indiquées aux fumeuses et aux femmes souffrant de migraine avec aura
  • une absence de règles ou au contraire des pertes de sang fluctuantes (surtout pour certaines pilules progestatives)


Les effets indésirables sont  :

  • des douleurs dans les seins
  • des migraines
  • des nausées
  • des pertes de sang en dehors des règles
  • des troubles de l’humeur et/ou du sommeil
  • une augmentation de la pression artérielle
  • une possible thrombose veineuse ou artérielle
  • un accroissement du risque du cancer du foie, du sein, de l’ovaire, du col de l’utérus


Le DIU, ou dispositif intra-utérin est le second contraceptif hormonal choisi

Il peut être en cuivre, ou diffuser une hormone progestative en continu dans l’organisme. Pouvant être maintenu en place entre 3 et 5 ans, il est installé et retiré par un gynécologue et contrôlé annuellement. Le progestatif présent dans la tige a les mêmes actions sur le cycle que la pilule.

Ses principaux atouts sont :

  • le confort, effectivement il est inutile de penser au comprimé quotidien
  • il est censé être indétectable par son utilisatrice
  • lui aussi est remboursé à hauteur de 65 %

Les inconvénients sont pratiquement les mêmes que ceux de la pilule. Cependant, de nombreuses femmes se plaignent de certains effets secondaires plus ou moins graves :

  • des douleurs pelviennes et/ou mammaires
  • une baisse importante de libido, ou de la vitalité
  • des problèmes cutanés
  • une perte de cheveux
  • des douleurs thoraciques, et une augmentation du rythme cardiaque
  • l’absence de règles, ou l’apparition de saignements en dehors de la période de règles
  • des céphalées, ou des migraines
  • des angoisses, de la nervosité, des troubles de l’humeur et du sommeil


Le patch ou le timbre est un contraceptif hormonal un peu moins connu

Il combine deux hormones, l'estradiol et le progestatif. Comme pour la pilule, ou le DIU, le patch modifie les taux hormonaux naturels. Il est souvent utilisé comme second choix. Il est conseillé aux femmes qui ont tendance à oublier leur pilule. Ce timbre se colle sur le bras le ventre, ou le bas du dos chaque semaine durant 21 jours.

Il a pour avantages :

  • de ne pas être oublié comme la pilule
  • il peut être posé par l’utilisatrice
  • il donne lui aussi l’illusion d’un cycle idéal de 28 jours

Toutefois :

  • il est visible en cas de nudité, ou si vous portez une tenue légère (nuisette, maillot de bain…)
  • il peut se décoller tout seul, il faut donc vérifier qu’il est toujours en place (vous restez protégée durant 48 heures en cas de perte)
  • il n’est pas du tout remboursé, son coût mensuel est d’une quinzaine d’euros environ

Les effets indésirables sont plus proches de ceux de la pilule que de ceux du stérilet.

L’implant, une méthode de contraception hormonale utilisée par 1 % des femmes interrogées

Ses utilisatrices apprécient :

  • la durée de son efficacité qui est de trois ans
  • il limite l’accident veineux

Par contre :

  • il nécessite une anesthésie locale pour être mis et retiré
  • certaines maladies infectieuses ou le millepertuis réduisent son efficacité
  • il peut induire une prise de poids
  • certaines femmes n’auront absolument pas leurs « fausses règles » lors de la période d’utilisation. Elles peuvent aussi être très variables, en durée, flux ou régularité.
  • il est pris en charge à hauteur de 65 %, mais son tarif initial dépasse la centaine d’euros


Il est souvent préconisé à celles qui ne supportent pas le DIU hormonal, ou les pilules contenant de l’œstrogène. Il est toutefois contre-indiqué aux femmes ayant des problèmes veineux, ou des saignements vaginaux inexpliqués, comme à celle ayant des soucis au foie.


L’anneau vaginal est une méthode de contraception hormonale qui combine œstrogènes et progestatifs

Comme le patch, il protège d’une grossesse non désirée pendant trois semaines. Il doit être retiré à la fin de ce délai. Il présente les mêmes actions, et les effets que la pilule combinée. Il peut être gênant dans les rapports, et même être expulsé. Son coût mensuel de quinze euros environ reste à la charge de son utilisatrice.

Les hormones injectables sont très peu utilisées en France comme méthode de contraception hormonale

C’est un progestatif de synthèse qui est injecté à l’aide de la seringue. Il est efficace durant trois mois. C’est dans la régularité des injections que réside la fiabilité de ce moyen de contraception qui peut être réduite par des principes médicamenteux. Troubles des menstruations et prise de poids peuvent apparaître lors du traitement.

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A propos de l'auteur

Olivia

Bonjour, moi c’est Olivia et je travaille dans le domaine du paramédical depuis 10 ans. Il y a quelques années, lorsque j’ai demandé à ma gynécologue pourquoi est-ce que mes amies avaient la même pilule que moi alors que nous étions très différentes, j’ai eu comme réponse « C’est le moyen de contraception le plus sûr et le plus confortable ». Mais elle essayait simplement de me refourguer sa « came habituelle » alors que je n’en voulais pas… J’ai envie de partager avec vous mes recherches et mes expériences de femme car je sais que ce combat social n’est pas des plus faciles.